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Mon bilan 2016 : Du sang, des larmes et des plumes.

Nous sommes en décembre. C’est la fin de l’année. L’heure de faire le bilan. Plutôt que de passer par des dizaines et des dizaines de longues phrases (entrecoupées d’au moins autant de digressions futiles), nous ferons simple : ce fut une année de merde. Voilà, on peut difficilement faire plus concis. Ce fut une année de merde dans ma vie personnelle (mais ça, déjà moi je m’en fous, alors vous…). Ce fut une année de merde car bien trop de grands noms nous ont quitté (je ne ferai pas de liste, car j’en oublierais et parce qu’elle serait malheureusement trop longue) tandis que les Lepen, les Bolloré, les Marvel, les Konami et autres médiocres noms sont toujours là. Pire, certains sont même élus Présidents des Etats-Unis. Alors à partir de là, on a beau lire du Romain Gary, jouer à Ni no Kuni et regarder Captain Fantastic, notre foi en l’humanité, elle a tendance à s’émietter.

Mais alors vous ne venez peut-être pas sur ce blog pour vous convaincre d’en finir avec la vie, ainsi je n’irai pas plus loin dans ce constat vis à vis de ce monde qui pue pour basculer dans ce qui vous intéresse réellement, le petit monde du jeu vidéo !… Eh ben, il pue aussi.

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Ça, c’est quand on a croisé Janine.

Non mais attendez, posez cette corde, ne soyez pas bête. Retweetez-moi d’abord. Bien. L’année dernière en terme de jeux ce fut une année folle. Je pense évidemment à des gros titres comme The Witcher 3, Metal Gear Solid V ou Bloodborne mais aussi aux indépendants comme Her Story, Undertale ou The Beginner’s Guide qui m’ont tous, à leur façon, marqué. Même les déceptions type Fallout 4 ou Arkham Knight restaient de bonne facture. Pour faire une analogie hasardeuse, 2015, c’était la grosse soirée prévue depuis un moment et qui a réussi à ne pas décevoir, le genre de soirée inoubliable ou l’on a retrouvé des vieux potes en pleine forme et dans laquelle on a rencontré un tas de personnes cools ! Et puis ça s’est terminé en orgie bien sale comme on les aime.

2016, c’est le lendemain. C’est la journée où l’on se réveille à 14h avec un énorme mal de crâne avec des inconnus à poil autour de nous. On ne se souvient pas de tout, on se rappelle juste que c’était kiffant mais là tout de suite, on croise le regard des autres et on se sent un peu gêné. Autour d’un couloir, on bouscule Sean, en position foetale qui répète « C’était une erreur, c’était une erreur » et Yves collé contre un mur par Vincent qui lui murmure « Allez, encore un peu, comme hier, laisse-toi faire« . Et puis juste avant de s’en aller, y’a Andrew qui nous attrape par le col et qui nous dit « Hé, oublie pas ton PlayStation Move« .

Voilà, c’est ça 2016. Ce n’est franchement pas joli joli.

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Avec des exemples plus concrets, cette année on nous a ressorti Skyrim avec un Sweetfx jaune pipi, Bioshock avec des bugs, Gravity Rush toujours en nul et Darksiders 1 pour je ne sais quelle raison (si ce n’est parce que c’est amusant de voir un cadavre gigoter à cause des asticots qui se régalent). C’est même tellement une année de merde que le GOTY, c’est une extension du GOTY de l’année dernière (Blood and Wine, suivez un peu).

Le plus gros symptôme de cette année, pourtant, ce n’est pas ce lot de ressorties sans intérêt (qu’on se tape de toute façon chaque année), non, c’est le manque d’attente. Au final, des gros jeux il y en a eu, mais aucun n’a su m’exciter comme j’ai pu l’être l’année dernière. Même les titres que j’ai grandement appréciés n’ont pas réussi à créer une attente chez moi. On dit que l’attente, c’est la moitié du plaisir. Eh bien, je n’ai pu être aussi satisfait que ce cher Monsieur On cette année. Frustrant mais ça m’a aussi permis de ne pas être déçu et d’avoir quelques bonnes surprises.

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Cette année, je n’attendais donc pas Mirror’s Edge. J’ai bien fait. C’est une tentative absurde de porter le gameplay plaisant du premier dans un monde ouvert mal designé avec un système de combat complètement inachevé.

Je n’attendais pas No Man’s Sky. Houlala comment j’ai bien fait. Parfois, il suffit de se contenter des retours pour comprendre le fiasco que peut représenter un titre.

Je n’attendais pas Deus Ex Mankind Divided. J’ai bien fait. Pour le coup, ce n’est ni un mauvais jeu, ni un bon, c’est simplement un copié-collé en tous points du précédent épisode.

Vous voyez le pattern s’installer ? Ceci étant dit, cette absence de hype laisse aussi la place a quelques bonnes surprises. Rien d’aussi marquant que l’année dernière mais on a quand même eu droit à des suites ou des conclusions dignes de ce nom. Je pense évidemment à Uncharted 4 et Dark Souls 3 pour les conclusions et à Dishonored 2 et Hitman pour les suites tout à fait correctes (sachant qu’Hitman revenait de loin, ça fait plaisir).

Enfin du côté des arlésienne, 2016 restera tout de même surprenante. Pouvoir enfin mettre la main sur Final Fantasy XV et The Last Guardian en cette fin d’année semblait inespéré et pourtant… Mieux que ça, j’ai beaucoup aimé ces deux titres alors que j’avais de grosses inquiétudes.

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Enfin, comme chaque année, on peut faire un point Nintendo un peu séparé du reste, toujours dans sa bulle. Et cette Nintendo, c’était…euh…alors…bon, Nintendo, c’était…Hmm, attendez… Ah bah oui, quand même, y’a eu Splatoon ! … Ah non, merde c’était l’année dernière. Et Xeno….l’année dernière aussi. Ok.

Je fais celui qui ignore, mais en vrai, on sait tous ce que c’était Nintendo cette année. C’était Miitomo, Pokemon Go et Super Mario Run. Voilà. Je n’ai même pas envie d’être cynique. Je crois juste que Nintendo n’en a plus rien à foutre de moi. Et très honnêtement, ils ont bien raison, il suffit de voir le succès de ces jeux (bon ok, peut-être pas Miitomo) pour comprendre : non, je ne suis plus le public visé, non, je peux aller ranger ma Wii U.

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Alors que fait-on quand une année nous laisse sans nouvelles sorties pendant des mois ? Eh bien, on se rattrape sur les années précédentes, et là clairement, mon année 2016 là-dessus, elle était bien cool ! Je me suis donc rattrapé sur la saga Kingdom Hearts (sur laquelle je me suis rapidement exprimé ici) mais aussi sur Legacy of Kain qui m’a emballé de A à N puis de P à Z (oui, parce que Blood Omen 2, ce n’était quand même pas top) qui rentre dans mon top des jeux qui ont les meilleurs scénarios et surtout les meilleurs dialogues. Les joutes verbales entre Kain et Raziel sont mémorables !

J’ai aussi découvert Nier qui m’a plu et dont j’attends la suite avec une attention particulière. J’ai découvert Hitman Blood Money qui m’a ouvert les yeux sur le pourquoi les gens aiment cette saga et le pourquoi Absolution est horrible.

Puis, j’ai aussi continué ma progression dans la saga Silent Hill, ce qui me rend fier à chaque épisode terminé tant ils m’essoufflent. Sur ce dernier point, le 3 était un véritable cauchemar.

J’en ai découvert plein d’autres des jeux cette année : des bonnes surprises multi comme Tricky Towers ou Helldivers, des jeux de qualités méconnus comme Binary Domain mais aussi des jeux de merde comme Operation Raccoon City ou le dernier Sherlock Holmes et puis des jeux de merde qui sont vachement rigolos en fait comme The Saboteur ou Alpha Protocol.

Et évidemment, je ne peux pas conclure cet article sans en parler, évidemment, mon année 2016 en jeux restera quand même une très bonne chose puisque c’est véritablement cette année que j’ai découvert la saga Yakuza qui a conquis une place importante dans mon cœur (devant la tartiflette et mes parents). Une saga loin d’être parfaite mais qui réussit à dégager quelque chose d’extrêmement sincère à chaque épisode, un sens du détail, une impression de vie, quelque chose de fort. Et retrouver les quartiers et les personnages qui vieillissent en temps réel en fonction des années de sorties des jeux participe grandement à cet attachement. Jouez à Yakuza, c’est important, ce ne devrait pas être une saga de niche. Si le tout premier demeure un peu rigide, rien n’est insurmontable, ce sont vraiment des jeux à faire !

Voilà. C’était mon année vidéoludique 2016. Et vous savez quoi, ce n’était pas si mal en fait ! Pas grâce aux sorties de l’année mais bel et bien grâce à tout le reste ! Et maintenant pour conclure, je vais évidemment faire des tops, parce que ce n’est pas rigolo sinon.


Les meilleures ressorties/remasters :

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Dragon’s Dogma Dark Arisen sur PC : Toujours un excellent jeu, porté avec brio sur PC. C’est un véritable bonheur d’y rejouer dans ces excellentes conditions !

N’auraient pas pu être dans ce top parce que c’est toujours de la merde :

The Elder Scrolls Skyrim : Des bugs, du jaune pipi et un effet de profondeur de champ.

Gravity Rush Remastered : Une connasse et des quêtes aussi connes que les trois dernières saisons de Prison Break.


Les meilleures extensions de l’année :

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The Witcher 3 : Blood and Wine. Immense nouvelle region avec une direction artistique folle, beaucoup de contenu de qualité, une ambiance vacances et une conclusion digne de ce nom !

Ils n’auraient pas pu être dans le top parce qu’on me dit dans l’oreillette qu’en fait ce n’est pas une extension mais un vrai jeu :

Deus Ex Mankind Divided


Les meilleurs mods graphiques de l’année :

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Far Cry Primal qui est un nouveau skin pour Far Cry 4 qui lui-même était un nouveau skin pour Far Cry 3.

Abzu, très joli mod graphique tout bleu de Journey.

Rise of the Tomb Raider qui s’est contenté de mettre de la neige.


Mes plus grosses déception/Mes pires jeux de l’année :

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3) Mirror’s Edge Catalyst (Vous pouvez refaire le premier, c’est mieux).

2) Far Cry Primal (Ce jeu est un pompeur d’âme).

1) Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter (Impensable tellement c’est mauvais, à tester 5 min pour les fous-rire mais pas plus)

Ils auraient pu figurer dans ce top :

The Division, Furi, Deus Ex Mankind Divided.


Les meilleurs jeux de pas cette année :

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5) Yakuza

4) Yakuza 3

3) Yakuza 4

2) Yakuza 2

1) Yakuza 5


Mes jeux de l’année :

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5) Final Fantasy XV et The Last Guardian

The Last Guardian nous fait jouer au côté de l’intelligence artificielle la plus naturelle que j’ai vu. Trico est un véritable animal, attachant, mignon, gentil. L’aventure nous fait traverser des paysages impressionnant avec une humilité rare. C’est ça que je retiendrais du titre : The Last Guardian, c’est un voyage calme, reposant, parfois cruel, souvent marquant.

Quant à Final Fantasy XV, c’est un monde ouvert avec des quêtes annexes inintéressantes, une caméra parfois folle, une narration bancale, un donjon de plateforme qui n’a rien à foutre là, … Bref, c’est un bordel sans nom. Pourtant, après 70h à incarner Noctis et ses potes, je réalise que j’ai réussi à passer outre tout ça pour garder le souvenir d’un road-trip entres amis. J’ai aimé camper, pêcher, voir les personnages se vanner, chasser, traverser certains donjons, … Quand, en plus la fin comprend que c’est cet aspect le plus réussi de l’aventure, il a même presque réussi à me tirer une larme. C’est un titre qui laisse un sentiment étrange et qui a failli frôler la catastrophe. Mais non, au final c’est cool.Picture

Ils auraient pu être à la 5ème place : Oxenfree, Hitman, Firewatch.

 

4) The Witness

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Un jeu de puzzle avec des énigmes dont les bases sont simples à comprendre et qui se complexifie très vite, le tout dans un environnement bien plus dense qu’on ne l’imagine, avec une variété d’environnement intelligente et surtout une tonne de secrets assez dingues. Vraiment, quand j’ai cru avoir terminé l’aventure, j’ai découvert par hasard un élément qui m’a fait comprendre que The Witness a bien plus à offrir que ses puzzles de base.

3) Uncharted 4

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Alors là, surprise totale. Je n’ai jamais été un grand fan de la saga, j’aime simplement le 2 voilà tout mais alors le 4, il a juste tout compris. C’est à la fois l’aboutissement de la série et ce qu’elle aurait dû être depuis le début. C’est-à-dire une aventure au rythme parfaitement maitrisé assez intense dans ses phases d’action mais qui n’en balance pas toutes les 5 secondes. Au lieu de ça, il laisse le temps au joueur de profiter de ses environnements absolument splendides et surtout, surtout, c’est bien écrit. C’est la première fois dans la saga que les personnages et leurs relations sont aussi crédibles et c’est bien entendu renforcé par la mise en scène parfaite de bout en bout hérité de The Last of Us.

2) Dishonored 2

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A l’inverse de Deus Ex Mankind Divided, Dishonored 2 est un titre qui reprend toutes les bases de son premier épisode mais les perfectionne grandement ! Chaque niveau est un bijou de level-design et d’ambiance et le jeu pousse sans cesse le joueur à jouer de manière élégante sans pour autant le sanctionner si ça dérape. Quand en plus, le scénario qui reste très simple regorge de petites histoire disséminé un peu partout pour ceux qui veulent en savoir plus sur le background, le bonheur est total.

1) Dark Souls III

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Alors on va être honnête, ça me fait un peu chier de mettre celui-ci en numéro 1. Déjà parce que ce n’est pas un titre très innovant et qu’ensuite c’est encore une suite à la première place, c’est encore une fois, révélateur du manque de suprise de l’année. Mais bon, hein, Dark Souls III c’est quand même l’aboutissement de toute la saga, de Demon’s Souls à Bloodborne. Une saga qui m’est très chère. Et là Dark Souls 3, fait une sorte de Best-of en reprenant des éléments de tous les épisodes et avec une direction artistique toujours parfaite. Le dynamisme des combats de Bloodborne rend les affrontements intenses et jouissifs et certains boss sont mémorables.


 

Voilà ! Tout est dit ! Joyeux Noël et Bonne Année !

Ma liste 2016.

13 commentaires sur “Mon bilan 2016 : Du sang, des larmes et des plumes.

  1. Vu ce que tu dis (et ton avis est partagé par d’autres visiblement), je ne regrette pas d’être largement passé à côté des sorties de 2016. J’ai le sentiment qu’il n’y a strictement rien eu de réellement transcendant (ou presque). Et comme tu le dis si bien, ça donne une bien chouette occasion de se rattraper sur les lacunes passées.

    Gageons que 2017 sera meilleure…

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  2. 2017 sera l’année de la hype avec les Yakuza, Nioh, South Park, Nier Automata… et surtout Persona 5 ! Rien que pour ça j’ai hâte de mettre (enfin) la main sur une PS4 pour pouvoir faire ces jeux et également jouer aux jeux sortis les dernières années.

    Comme je l’ai mis en commentaire de l’article bilan de notre ami Koala (tiens de pub haha https://dansmoneucalyptusperche.wordpress.com/2016/12/21/2016-bilan-dun-an-sporadique-de-jeux/), 2016 aura encore été pour moi une année où j’aurai très peu joué et pour les jeux auxquels j’ai pu mettre la main dessus c’était encore des jeux « anciens » que je découvre sur le tard (RDR, Journey, Demons Souls par ex).

    Mais je suis bien d’accord, 2016 ne m’a donné l’envie d’investir très vite dans une PS4 malgré les petits événements avec les sorties de The Last Guardian et FFXV.

    Dommage que ces jeux ne m’intéressent pas 😀

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  3. Très bel article reflétant bien ton année Gaming !
    Ce que j’apprécie c’est qu’il y a de tout du récent et de l’ancien avec de grands classiques avec du Silent Hill/Legacy of Kain ou des jeux Bis comme Binary Domain et Saboteur 🙂
    Et comme d’hab tu sais expliciter parfaitement pourquoi tel ou tel titre t’as soit captivé soit blasé ce qui à l’heure des réseaux sociaux où l’argumentation se réduit à peau de chagrin est plus qu’appréciable 😉

    Aimé par 1 personne

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